Après l’Hôpital d’Emile Roux APHP, c’est au tour du CH de Dieppe de tendre une banderole à l’entrée de l’Hôpital pour rappeler la responsabilité du gouvernement dans la crise sanitaire actuelle.
Les banderoles sur nos établissements doivent se multiplier.
Faites pareil partout et envoyez-nous vos photos.
Déclaration liminaire lue au CHSCT local du 19 mars
L’Hôpital public, les hospitaliers, les médecins, font face, pour prendre en charge les victimes de l’épidémie, tout en continuant à assurer leurs autres missions. Les efforts demandés à chacun, dans des conditions de travail dégradées, sont énormes.
Nous ne faisons pas confiance à des responsables gouvernementaux qui ont allumé l’incendie et détruit, avant de crier au feu, et de déclarer que nous étions « en guerre » :
Qui a fermé 72 000 lits à l’Hôpital public en 15 ans ?
Qui a fermé 4178 lits en 2018 ?
Qui a éclipsé la Ministre de la Santé au moment où la crise devenait aigüe ?
Qui a fermé 95 services d’Urgences en 20 ans ?
Qui a ignoré toutes les revendications et demandes exprimées depuis des années par les collègues des EHPAD, par les collègues des Urgences, par tous les services, parfois contraints de se mettre en grève pour se faire entendre ?
Ce sont ces gouvernants et Ministres qui aujourd’hui nous servent du « héros en blouse blanche ».
Nous sommes hospitaliers et ne voulons pas d’une situation comme en Italie où il faudrait abandonner des patients pour prendre en charge les urgences liées au Covid-19.
Mais nous constatons la pression énorme pour « faire sortir plus tôt » des patients et libérer des lits. Tout ceci est la conséquence d’un manque de lits et d’effectifs.
Nous avons entendu la déclaration du Ministre du budget hier : « La meilleure prime que l’on peut donner aux soignants, c’est de respecter les gestes sanitaires ». Il ne faut pas tout mélanger. Au-delà de la crise sanitaire les hospitaliers n’ont jamais demandé à être appelés « superhéros » mais nos demandes doivent être entendues par les gouvernants :
- La revalorisation des salaires gelés depuis 10 ans.
- Des effectifs à la hauteur de nos besoins, y compris l’augmentation radicale des effectifs dans les EHPAD.
- Du matériel.
- La réouverture des lits nécessaires.
- Le maintien de notre caisse de retraite la CNRACL, et le maintien de la catégorie active.