Valls parle, le Médef jouit (en Josas)
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Pareil enthousiasme n’a d’égal que celui soulevé par le discours de Nicolas Sarkozy, alors candidat. A l’époque, le soutien ostentatoire patronal et les ronds de jambe de Laurence Parisot avaient d’ailleurs fait dire à François Hollande que Nicolas Sarkozy n’était pas un "candidat du peuple" car trop "soutenu par le Medef". « La confusion des genres entre l’Etat et le Medef, le trait d’union qu’il tire entre le Medef et les entreprises, ont quelque chose de scandaleux », s’est indigné le secrétaire général de la CGT ce 27 août, alors même que les chiffres catastrophiques du chômage sont venus saluer le discours du Premier ministre.
Comment en est on arrivés là ? A vrai dire, les derniers événements ne sont que la poursuite de ce qu’on a appelé le virage social démocrate –voire social libéral- de François Hollande, clairement assumé lors de ses vœux au Français le 31 décembre 2013.
L’annonce du « Pacte de responsabilité » venant s’additionner à toutes les mesures sociales, fiscales généreusement dispensées, avait alors clairement marqué un cap. Pourtant, le pays a envoyé des signes clairs d’impatience et de désespérance sociale avec les revers électoraux du printemps. Pourtant de nombreux économistes y compris au FMI –c’est un comble !- mettent en garde contre l’austérité qui in fine nourrit la crise en empêchant la reprise. En freinant la consommation des ménages et la demande des entreprises et des services publics qui sont les principaux leviers de la croissance, on poursuit l’envasement de notre économie. De nombreux observateurs résument cette séquence politique à une opposition entre politique de l’offre et politique de la demande. Un affrontement qui peut aussi se résumer à « quel partage de la richesse créée ? »
C’est peu dire que cette rentrée est difficile. Le dialogue social a montré une nouvelle fois toutes ses limites lors de la dernière conférence sociale. Le gouvernement est à l’écoute du patronat bien plus qu’il n’écoute les syndicats. Lesquels, on peut aussi le regretter ne parlent pas assez fort, et pas assez ensemble.
Cette rentrée, nous voulons au contraire la construire de manière offensive et revendicative. Et les sujets ne manquent pas.
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