ACTU MICT N° 120

Interpellation unitaire sages-femmes !

Les syndicats CGT, CFDT, FO, Sud et Unsa de la fonction publique hospitalière ont appelé, le 13 février, la ministre des affaires sociales et de la santé, Marisol Touraine, à rendre un arbitrage immédiat sur le statut des sages-femmes à l’hôpital, afin d’ouvrir dans la foulée des négociations salariales.

L’intersyndicale demande un arbitrage ministériel sur le statut dès mi février et l’ouverture de négociations salariales immédiatement. Une demande de rendez-vous doit être envoyée.
Les syndicats avaient obtenu l’ouverture de négociations salariales au deuxième trimestre 2013.

L’intersyndicale et le collectif partagent les mêmes revendications, excepté sur le statut. La première souhaite un maintien des sages-femmes dans la FPH, et le second milite pour leur sortie de la FPH et la création d’un statut de praticien hospitalier (PH) pour les sages-femmes.

PLUS DE 80% DES SAGES-FEMMES HOSPITALIERES SOUHAITERAIENT RESTER DANS LA FPH.

Selon l’intersyndicale, des sondages réalisés depuis quelques semaines dans les grands centres hospitaliers révèlent que, "partout où les sages-femmes ont voté, entre 80% et 96% souhaitent rester dans la FPH".

Les représentants syndicaux ont rappelé les enjeux du maintien ou de la sortie de la FPH. "Si on sort de la FPH, la profession disparaît". Le statut de PH inclurait des temps partiels, attachés, vacataires ou encore contractuels.

Pour le reste de l’activité (perfusions, mises au sein, etc.), "soit on prévoit une sortie en licence dans le diplôme de sage-femme (sortes de ‘sous-sages-femmes’), soit on a recours aux infirmiers à qui on donne la délégation de tâche. On va donc vers la destruction de la profession". Le statut de PH "implique une grande précarité de l’emploi, une grande mobilité nationale et un autre régime de retraite". "Or, on obtient le même socle de compétences en restant dans la FPH, on a obtenu que la ministre ne lâche pas sur la responsabilité des sages-femmes dans des structures internes de physiologie, on obtient une filière médicale réservée aux professions médicales".

Marisol Touraine a déclaré « qu’il faut que le nouveau statut tienne compte de la demande de reconnaissance des sages-femmes et du bon fonctionnement de la communauté hospitalière ». Concernant leurs responsabilités médicales, "elles sont reconnues, il n’y a absolument aucun doute sur ce sujet, ce sont des professions médicales".

La détermination et la ténacité de la CGT pour une filière médicale dans la FPH a été utile et efficace. Encore un effort, Madame la ministre… !

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